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Forte avec les faibles, pas avec les forts

L’Union européenne a sanctionné le régime de Loukachenko mais a épargné Recep Tayyip Erdogan

Angela Merkel ainsi que (de g. à dr.) le président du Conseil européen Charles Michel, l’Italien Giuseppe Conte, le Belge Alexander De Croo, le Luxembourgeois Xavier Bettel n’ont pas donné une image très courageuse de l’UE. AFP/Olivier Hoslet
Angela Merkel ainsi que (de g. à dr.) le président du Conseil européen Charles Michel, l’Italien Giuseppe Conte, le Belge Alexander De Croo, le Luxembourgeois Xavier Bettel n’ont pas donné une image très courageuse de l’UE. AFP/Olivier Hoslet

Jean Quatremer, Bruxelles

Publié le 03.10.2020

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Union européenne » «Dure avec les faibles, faible avec les forts», telle pourrait être la devise de l’Union. Dans la nuit de jeudi à hier, elle n’a pas hésité à sanctionner un régime biélorusse dépourvu de moyens de pression sur elle, mais elle a épargné la Turquie qui, elle, dispose des armes de dissuasion nécessaires: des moyens militaires solides et surtout des millions de réfugiés qu’elle menace d’envoyer en Europe… Bref, les Etats européens ne sortent pas grandis de ce sommet pourtant censé affirmer la puissance géopolitique de l’Union.

L’essentiel de ce Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement a porté sur l’attitude belliqueuse d’Ankara qui multiplie depuis plus d’un an les provocations en Méditerranée orientale en procé

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