La Liberté

L’opposante biélorusse quitte le pays

Publié le 12.08.2020

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Biélorussie » Dans une vidéo réalisée «sous pression», Svetlana Tikhanovskaïa a appelé ses partisans à ne pas manifester. La Pologne offre sa médiation entre le pouvoir et l’opposition.

L’opposante Svetlana Tikhanovskaïa, rivale à la présidentielle de l’autoritaire dirigeant de la Biélorussie, a quitté hier le pays pour la Lituanie. Elle a appelé ses partisans à ne pas manifester dans une vidéo réalisée «sous pression» selon ses soutiens. Diffusées sur le compte Telegram de l’agence d’Etat biélorusse Belta, ces images montrent l’opposante lisant une déclaration d’une voix monocorde pour appeler au «respect de la loi» et à ne pas «descendre dans la rue».

Ses alliés ont immédiatement dit considérer que cette vidéo avait été enregistrée «sous la pression des forces de sécurité», probablement lundi soir, lorsque l’opposante a été retenue plusieurs heures au siège de la Commission électorale, où elle était venue déposer une plainte. Elle intervient après une deuxième nuit de protestations et de heurts entre manifestants et forces de l’ordre à Minsk et dans d’autres villes, des violences qui ont fait un mort.

Peu avant la diffusion de cette deuxième vidéo, Svetlana Tikhanovskaïa avait annoncé dans un premier enregistrement, face caméra cette fois-ci, avoir quitté la Biélorussie pour la Lituanie, évoquant ses enfants et sans lancer d’appel à ne pas manifester. Le ministre lituanien des Affaires étrangères, Linas Linkevicius, a confirmé hier que Mme Tikhanovskaïa était «en sécurité» avec ses enfants. Les gardes-frontière biélorusses ont précisé qu’elle avait quitté le pays par la route dans la nuit. Selon son équipe, il s’agit néanmoins d’un départ forcé sous la pression des autorités. «Elle n’a pas eu le choix», a affirmé Olga Kovalkova, une alliée de Mme Tikhanovskaïa. Hier, des appels à une grève générale circulaient sur les réseaux sociaux.

A l’étranger, la Commission européenne, Berne, Paris, Berlin, Londres et Washington ont condamné la répression et appelé Minsk à la retenue. La Pologne a demandé un sommet de l’UE consacré au sujet, et proposé sa médiation. ATS

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