L’UE au pied de la muraille chinoise
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«Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera», prophétisait en 1973 l’écrivain et ancien homme politique Alain Peyrefitte. Réunie pour un sommet à distance, la délégation européenne réduite (Charles Michel, président du Conseil européen, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, Angela Merkel, chancelière allemande) n’a sans doute pas tremblé, hier, en rencontrant par visioconférence le président chinois Xi Jinping.
En pleine crise économique née avec le Covid-19, l’heure est plutôt à l’apaisement, en dépit de différends réels (accord sur les investissements, Hong Kong, Taïwan, Ouïgours) entre les deux puissances européenne et asiatique. Face à la guerre commerciale ouverte entre l’administration Trump et Pékin, les Européens cherchent une sorte de 3e voie. Un processus qui consiste à trouver des compromis, pas à pas, avec un partenaire chinois qualifié de «rival stratégique systémique» dans un récent rapport de la Commission européenne.
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