Violences: «Sous-France» en cause
Depuis 2005, les problèmes de banlieues se sont aggravés. Un message fort de Macron est attendu
Antoine Castineira, Paris
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Violences » «Vous êtes mal payés!» Pour narguer les CRS alignés devant eux, des jeunes reprennent en chœur ce slogan que même les soixante-huitards les plus inventifs n’auraient jamais imaginé. L’air est irrespirable. Les forces de l’ordre ont déjà eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Ils s’apprêtent à charger, mais ils n’effraient pas vraiment cette bande de garçons et de filles qui se moquent haut et fort de leurs salaires. Comme si eux avaient devant eux un avenir plus rémunérateur.
La scène se déroule à l’issue de la «marche blanche» de jeudi dernier à Nanterre, la ville de banlieue parisienne où le jeune Nahel a été abattu deux jours plus tôt par un policier. Depuis, se succèdent affrontements, agressions, pillages, voire des