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La FoMO, nouvelle angoisse du 21ème siècle

L’article en ligne – blog » La FoMO, acronyme anglais signifiant « fear of missing out », désigne la peur de manquer quelque chose, et plus particulièrement des événements sociaux.

Avec les réseaux sociaux, la peur de manquer quelque chose est grandissante. © marchmeena29 / Getty Images
Avec les réseaux sociaux, la peur de manquer quelque chose est grandissante. © marchmeena29 / Getty Images

Elsa Rohrbasser

Publié le 04.08.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Qui n’a jamais connu ce casse-tête : une seule soirée, trois anniversaires prévus, trois incroyables fêtes potentielles, des dizaines de personnes que l’on voudrait voir et tout autant d’anecdotes en devenir. Comment choisir ce que l’on accepte de manquer ? Que faire face à ce dilemme cornélien ? C’est ici que la FoMO s’installe. La « fear of missing out » (ou la peur de manquer quelque chose) se déclenche lorsque l’on est dans l’impossibilité de participer à un événement social : naît alors la peur de manquer des moments importants, d’être exclu·e.

Sans cesse confronté·e·s à un flux d’informations permanents sur les réseaux sociaux, de nombreux·ses jeunes du 21ème siècle ont du mal à décrocher et à accepter que non, on ne peut pas être partout à la fois et que oui, il peut arriver que nos amis passent une bonne soirée sans nous parce que l’on n’a pas pu partir du souper de chez Mamie à temps. Grâce (ou à cause) des réseaux sociaux, on est toujours au courant de tout ce que tout le monde fait, où, quand, et avec qui : nos ami·e·s qui se font un cinéma sans nous, nos voisin·e·s qui font un apéro sans nous, des connaissances qui se font un super resto sans nous.

La FoMO laisse alors ressurgir de la jalousie, ou encore une baisse de l’estime de soi. Notre vie paraît bien plus ennuyeuse que celle des autres, alors il ne faut surtout rien manquer lorsque plusieurs occasions se présentent à nous ! L’un des réflexes d’une personne atteinte de FoMO sera d’essayer d’être partout à la fois. C’est certain, tout le monde a ce·tte fameux·se pote qui fait toujours « un saut » en soirée avant d’aller à un mariage, avant d’aller à un anniversaire, avant d’aller boire un verre dans le nouveau bar de la ville, avant d’aller chez un·e autre pote qui fait une rave dans son jardin.

La qualité plutôt que la quantité

Mais à force de vouloir être de toutes les fêtes, on se retrouve bien souvent à ne profiter d’aucune d’entre-elles, à faire des demi-soirées à droite et à gauche. Alors si tu veux un bon conseil, consacre du temps à tes proches, à celles et ceux qui en valent la peine. Souviens-toi que les gens ne partagent sur réseaux sociaux que les meilleurs moments de leurs vies et qu’eux aussi, parfois, ils manquent des choses. Tu ne pourras pas être partout, tout le temps :  c’est comme ça et promis, ça va aller.

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