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«Le plus embêtant, c’était l’eau froide»

Après avoir subi les travaux annonciateurs de lendemains meilleurs, les Dragons sont admiratifs. A l’étroit durant deux saisons, ils apprécient comme il se doit leurs nouveaux espaces. «C’est comme un rêve», jubile l’ailier fribourgeois Killian Mottet.

«Le plus embêtant, c’était l’eau froide» © Alain Wicht
«Le plus embêtant, c’était l’eau froide» © Alain Wicht

Patricia Morand

Publié le 28.09.2020

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Les Dragons ont vécu dans un chantier permanent depuis le mois de mars 2018 et leur élimination en cinq matches par Lugano au stade des quarts de finale. Ces travaux leur en ont fait voir de toutes les couleurs, mais le résultat en valait la peine. Le vestiaire est unanime.

«Nous avons bien vécu la période des travaux. Il y avait une bonne communication entre les gens du chantier, les dirigeants et nous-mêmes. Nous savions à quoi nous attendre, assure Killian Mottet. Le plus embêtant, c’était l’eau froide. Cela arrivait au minimum une fois par semaine et souvent après un match!» Et le Fribourgeois pure souche de préciser: «Il n’y a pas eu de gros soucis. Nous avons souvent dû changer d’entrée et de cheminement pour rejoindre le vestiaire. En deux jours, les modifications pouvaient être importantes.»

© Charly Rappo

Conditions inhabituelles

Jusqu’à la fin du gros œuvre et la pose du toit, les Dragons ont bravé des conditions inhabituelles. «En mai 2019, nous allions sur la glace deux fois par semaine. Il n’y avait pas de toit et il faisait froid. C’était mouillé partout, même dans le vestiaire», se souvient Marc Abplanalp. «Et en hiver, c’était la maison des courants d’air, poursuit-il. Par contre, lors de chaque préparation d’été, nous patinions dans la petite.»

«C’est comme un rêve. Avant, les locaux étaient petits. Là, tout est grand.»
Killian Mottet


Jérémie Kamerzin avait quitté la patinoire fribourgeoise dans l’ancienne version en 2016. Il l’a retrouvée l’été dernier en chantier. «Le contexte n’était pas évident, mais nous, les joueurs, n’avions qu’une chose à faire: nous concentrer sur notre sport, sur la glace. Nous avons eu tout loisir de voir que les gens impliqués dans les travaux étaient tres concernés par l’évolution du chantier. Et, finalement, nous avons bien vécu ce passage. Cela nous a permis de nous réjouir de la nouvelle patinoire. Des joueurs comme Marc Abplanalp ou Julien Sprunger, qui ont fait toute leur carrière ici, doivent particulièrement apprécier.»

«Vraiment très stylé»

Les nouvelles commodités font saliver les Dragons. «J’ai joué dans l’ancienne patinoire depuis tout petit», rappelle Killian Mottet. «Quand j’entre dans la nouvelle aujourd’hui, c’est… waouw! La première fois que j’ai vu l’anneau led allumé, j’ai été impressionné. Pour moi qui ai grandi dans l’ancienne, c’est une chance de jouer dans la nouvelle. C’est comme un rêve. Avant, les locaux étaient petits. Là, tout est grand.»

© Corinne Aeberhard

«C’est vraiment très stylé, apprécie Marc Abplanalp. Lors de nos premiers matches dans la nouvelle patinoire de Zoug ou de Lausanne, nous avons découvert les standards modernes. Ces expériences nous permettent de nous réjouir. Les lumières led donneront un sentiment de NHL. Aucune patinoire de Suisse ne propose cette technologie. Cela devrait aussi être cool de jouer ici pour l’adversaire.»

Comme neuve

Après avoir inauguré la nouvelle enceinte biennoise avec le maillot seelandais en 2015, Benoît Jecker vivra sa deuxième expérience du genre avec le club de son enfance. «Cela n’est pas une rénovation. Cette patinoire est comme une neuve. En tout cas, c’est difficile de repérer ce que je connaissais des anciennes installations. Les débuts dans la nouvelle patinoire augmenteront l’excitation de la reprise de la compétition.»

Jérémie Kamerzin est élogieux: «Le projet est très intelligent. Les initiateurs ont pris des renseignements dans de nombreux domaines et cela se voit. La salle de force est idéalement placée, près du vestiaire. La salle de presse ne doit pas être à l’opposé mais toute proche aussi. Il y a eu une belle réflexion. Tout a été pensé. Et c’est aussi sympa de l’extérieur. C’est magnifique. On a réussi à garder une âme tout en améliorant les conditions pour les spectateurs. L’ancienne était un chaudron. Je me réjouis de trouver ça dans la nouvelle», conclut le défenseur.

Olivier Sugnaux (61 ans) n’est pas le moins sensible au changement: «Le premier changement, c’est l’espace à disposition. Nous avons passé de 50 à 280 mètres carrés! Cela change la vie au quotidien. Pour travailler, tout est plus proche, compact. II y a ainsi moins de perte de temps.» Un local proche du vestiaire permet d’entreposer le matériel, d’effectuer les réparations ou d’aiguiser les patins. Avant, c’était souvent sur le coin d’un établi. Machines à laver et à sécher occupent une autre pièce, toujours à proximité du vestiaire. «Et les machines sont plus grosses. On a passé de 13 à 18 kilos.»

«Le projet est très intelligent. Les initiateurs ont pris des renseignements dans de nombreux domaines et cela se voit.»
Jérémie Kamerzin


Déjà «nounou» des Dragons lors de la saison 1999/2000, Olivier Sugnaux a vite apprivoisé son nouvel environnement. «C’est moderne, lumineux, aéré. Pour les quelques années qu’il me reste avant la retraite, c’est le grand bonheur. Toutes les parties techniques sont bien séparées et nous avons même un local à nous avec un canapé et un écran TV lorsqu’il y a un creux. Quand j’ai découvert ce qu’on nous a donné, j’étais comme un enfant. J’aimerais avoir dix ans de moins. C’est idyllique.»

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