Les propos tenus dans l’article de La Liberté du 12 mai («Des batteries roulantes et solaires») au sujet des voitures électriques servant à stocker l’énergie photovoltaïque sont en partie trompeurs.

Le stockage journalier est à juste titre mentionné, mais il est aussi question de stockage saisonnier, ce qui est impossible avec des batteries. Une batterie de voiture ou stationnaire, alimentée par un toit solaire d’une maison familiale par exemple, se charge en quelques heures en été et il suffit d’une journée sans soleil en hiver pour la décharger complètement.

Cette fausse idée de stockage saisonnier est très répandue, on entend souvent qu’il n’y a qu’à utiliser des batteries pour résoudre le problème de l’approvisionnement hivernal, ce qui est illusoire.

Pour en revenir au stockage journalier, il implique de disposer d’une certaine réserve dans la batterie. Il est cependant aberrant de choisir des voitures électriques avec des batteries encore plus lourdes dans l’espoir d’améliorer l’autoconsommation de son énergie solaire et d’économiser de l’argent.

Ces monstres de plus de 2 tonnes avec 500 kg de batteries que l’on voit sur les routes, bien qu’ils ne consomment pas sensiblement plus que des voitures plus petites, n’ont rien d’écologique.

Jean-Marie Bourqui, Heitenried