Gilbert, George, Great
Les deux artistes plasticiens anglais font l’objet d’une grande rétrospective accueillie à Zurich
Tamara Bongard
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Art » Comme pour Laurel et Hardy, on ne sait jamais qui est le grand et qui est le petit. D’ailleurs, ils sont aussi inséparables qu’eux. Davantage même. Car Gilbert et George vivent et travaillent ensemble, ne sortent pratiquement jamais l’un sans l’autre. Ils ne manquent pas non plus d’humour, un humour pince-sans-rire typiquement anglais. Depuis un demi-siècle, les deux artistes plasticiens en usent pour traiter de la mort, de l’espoir, de la peur, du sexe, de l’argent, de la race et de la religion. Leur imaginaire est fantaisiste, pop, constellé d’Union Jack, d’effigies d’Elisabeth II, de mots lancés comme des slogans et rédigés dans une typographie digne des tabloïds. Ils taclent les médias, comme ils asticotent la société. Ils brouillent aussi les frontières entre créateurs et créations, s’incrustant souvent dan