Lee Krasner, tout pour l’art
A Berne, le Centre Paul Klee met en lumière l’artiste américaine qui ne fut, bien trop longtemps, considérée que comme l’épouse de Jackson Pollock
Aurélie Lebreau
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Elle ne se définissait pas comme «un artiste féminin». Pas plus que comme «un artiste américain». «Je suis artiste», martelait simplement, mais très fermement, Lee Krasner dans une interview accordée au magazine Vogue en 1972. Celle qui fut l’épouse de Jackson Pollock de 1945 jusqu’au décès accidentel de ce dernier en août 1956 n’eut ainsi de cesse de se justifier. Sur sa relation avec le peintre que d’aucuns jugeaient dominant et arrogant (en plus d’être alcoolique). Et bien sûr sur son propre talent, somme toute éclipsé par les aussi célèbres qu’immenses all-over de son époux.
Aujourd’hui, et à juste titre, Lee Krasner est considérée comme l’une des peintres majeurs du modernisme américain d’après-guerre et comme un pilier de l’express