Dernières joies avant la nuit
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Adrien Gygax » Sorti en 2017, son premier roman, un peu vert et erratique, épousait les trajectoires oisives d’une jeunesse excessive et mélancolique. C’est aujourd’hui par l’autre extrémité de l’existence qu’Adrien Gygax fait son retour en librairie, avec un bref journal de la finitude.
Le texte se présente comme un ensemble de 25 courtes proses retrouvées dans les affaires d’un résident de maison de retraite, tout juste décédé. Le narrateur, un veuf particulièrement lucide face à la perspective de l’ultime voyage, annote son quotidien en petites touches amusées ou nostalgiques qui recensent et célèbrent les joies fragiles encore à sa portée: les rêveries infusées de morphine ou de souvenirs précieux, le salutaire silence, les lueurs du crépuscule qui glissent comme la vie à laquelle il faut rendre un dernier hommage. Car «vieux ne veut pas dire mort»…
Malgré quelques facilités dans l’écriture, l’auteur vaudois a assurément gagné en maturité et en nuances avec ce t