Voix à l’italienne
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Opéra baroque » C’était une époque, à Rome, où le pape avait interdit aux femmes de se produire à l’opéra. Même les rôles féminins étaient portés par des castrats. Aujourd’hui, en fonction de leur tessiture, des contre-ténors ou des sopranos reprennent les rôles aigus. Mais c’est toujours la même splendeur vocale qui signe l’opéra baroque. Récitatifs inspirés, airs sophistiqués dont les vocalises jubilent, légères et virtuoses, sens de la mélodie et théâtralité à l’italienne. C’est donc un bonheur de découvrir Gismondo, Re di Polonia, opus oublié, qui connaît une renaissance musicale hors des archives où il a été conservé, et qui est défendu notamment par le contre-ténor Max Emanuel Cencic.
Le compositeur en est Leonardo Vinci (pas le génie de la Renaissance, mais le maître du baroque italien, plus ou moins actif en même temps que Porpora, Haendel ou Vivaldi), dont Max Emanuel Cencic avait déjà magnifié la musique dans la distribution de Catone in Utica et Artaserse. L’intri