Intelligence artificielle: en tant que telle, cette expression ne vous choque-t-elle pas? La définition d'«artifice» du Larousse est: moyen habile visant à cacher la vérité, à tromper sur la réalité. Le même Larousse propose quatre définitions pour «intelligence», tant ce terme semble complexe.

Effectivement, tout penseur qui se respecte sait qu’une intelligence artificielle ne contient rien d’intelligent, mais simplement, bêtement, un vomi de données fondamentalement binaires conditionnées par des algorithmes. Aucune intelligence, aucune créativité, aucune originalité, juste une reformulation de contenus encapsulés dans le big data en ce qui concerne ChatGPT, et une capacité d’améliorer son propre code en ce qui concerne les logiciels embarqués.

Certes, tel un feu d’artifice, le résultat est parfois impressionnant et même utile. Il m’arrive de m’en servir, mais non sans filtrer les résultats par ma propre analyse afin de l’adapter au contexte, soit un concept qui échappe complètement aux machines. «Question de temps!» me diront certains, en attendant que cet ersatz de la pensée s’améliore et finisse par singer nos capacités!

Or, la vraie question, ou plus précisément le vrai danger, n’est pas de savoir quand l’intelligence artificielle supplantera la nôtre, car par définition elle ne sera jamais sapiens sapiens, soit étymologiquement «qui sait qu’elle sait», mais de s’inquiéter de cet Homo consumens qui, de génération en génération, s’adapte aux applications de cette forme d’intelligence dénuée de toute conscience d’elle-même.