La Liberté

La ville de Fribourg, capitale de l’arrogance

Sébastien Dorthe, député PLR et ancien syndic de Matran

Publié le 29.02.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Le Conseil général de Fribourg a balayé l’idée d’une première heure de parking gratuite en ville visant notamment à soulager les commerces et restaurants (La Liberté du 21 février, «Fribourg votera sur le parcage»). Rien de surprenant dans ce vote: la majorité rose-verte du parlement ne fait que suivre son exécutif qui a mis un coup d’accélérateur pour bannir à tout prix les voitures de son territoire. Finalement, le peuple aura donc le dernier mot sur cette initiative lancée – pour rappel – par un élu se réclamant d’extrême gauche, soutenue par les partis bourgeois et plusieurs associations de poids et ayant été paraphée par 2827 citoyens.

Sur le fond, on ne peut qu’encourager la mobilité douce. Cela pour autant qu’elle se fasse en douceur et avec un poil de bon sens. Pas avec cette arrogance qui oublie un peu vite que Fribourg est aussi la capitale du canton. Quand on entend des élus de gauche argumenter que ce n’est pas aux contribuables du chef-lieu d’offrir des cadeaux aux habitants de l’extérieur, on comprend mieux pourquoi les communes voisines rechignent tant à fusionner avec leur grande sœur autoritaire et dogmatique.

La ville de Fribourg, qui rêve de devenir un centre cantonal fort sans y mettre les formes, devrait prôner un certain esprit d’ouverture. Au contraire, elle se referme sur elle-même. Que ce soit pour travailler, consommer, se soigner ou se rendre dans un des services de l’Etat, tout le monde ne peut pas s’y rendre à pied, à vélo ou en transport public. L’oublier, c’est pratiquer la politique de l’autruche. Encore que cet oiseau dépasse volontiers les 30 km/h…

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