La traque aux dividendes est ouverte
L’Allemagne exige que les entreprises aidées cessent de payer leurs actionnaires. Mais pas la Suisse
Yves Genier
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Crise » En Allemagne, les entreprises qui vont bénéficier de l’aide de l’Etat pour franchir la crise du coronavirus se voient depuis lundi imposer une condition stricte: l’argent du contribuable ne doit pas aboutir dans les poches des actionnaires. Annoncée lundi par le Ministère des finances, cette mesure sonne le glas du versement de milliards d’euros de dividendes, de rachats d’actions, voire de bonus aux cadres dirigeants versés sous forme de titres.
Et en Suisse? Le SECO se dit «incapable» de dire si de telles conditions pourraient être adoptées. Aucune disposition de ce type n’est incluse dans le mécanisme de prêts garantis par la Confédération aux petites et moyennes entreprises mis en place il y a juste une semaine. Quant à des sociétés comme Swiss ou easyjet Switzerland, qui sollicitent l’Etat pour des montants de plusieurs dizaines de millions de francs, aucune condition n’a été rendue publique dans ce sens. La seule exigence du SECO est qu’elles recourent d’abord