Les entreprises délaissent Hong Kong
L’adoption de la loi sur la sécurité crée une incertitude de plus dans un territoire déjà très malmené
Yves Genier
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Crise » «C’est devenu la question la plus pressante des entreprises suisses actives en Asie: faut-il rester à Hong Kong? J’en ai rencontré de nombreuses qui, face à une décision d’investissement, décident de transférer leurs activités soit à Shanghai, soit à l’extérieur de la Chine.» Ce témoignage d’un professionnel des relations économiques entre la Suisse et la Chine témoigne de la tension croissante dans laquelle se trouvent les entreprises actives dans le territoire, dont la promulgation mardi soir de la nouvelle loi sur la sécurité a encore accru les interrogations.
Ce texte, approuvé par le Gouvernement chinois mardi soir, est dénoncé par ses opposants comme «la fin de Hong Kong». Il qualifie de délits pénaux les critiques publiques du Gouvernement chinois même si celles-ci ont été émises par des étrangers à l’étranger, renforce les moyens de surveillance de la police et permet à l’autorité de nommer les juges dans certains cas, au risque d’amoindrir l’autonomie de la