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Robin Braendli: la folie de l’enfance

L’artiste fribourgeois de 25 ans nous emmène brièvement à travers son univers, où enfance et imagination sont les maîtres mots de son geste artistique.

Robin prépare à l’atelier Tramway, où il est résident, sa future exposition autour de la thématique des cafetières. © Patrick Horta
Robin prépare à l’atelier Tramway, où il est résident, sa future exposition autour de la thématique des cafetières. © Patrick Horta

Patrick Horta

Publié le 03.12.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur » L’artiste fribourgeois de 25 ans, Robin Braendli, nous emmène brièvement à travers son univers, où enfance et imagination sont les maîtres mots de son geste artistique.

«L’enfance m’inspire la liberté d’esprit et l’imagination.» Voilà en résumé ce que Robin Braendli a choisi pour thématiques. Les couleurs vives et les formes abstraites de ses figures font directement allusion à l’imaginaire que l’on pourrait retrouver dans l’esprit enfantin. On pourrait alors réduire l’art de Robin Braendli à une simple représentation du premier âge. Or, ici, l’enfance et l’artiste ne semblent faire qu’un: «Grandir c’est un peu se normer. C’est l’opposé de ce que je veux, c’est-à-dire garder mon âme d’enfant.»

En dehors des feuilles blanches, il cherche à transmettre cette philosophie lors des différents cours qu’il donne. Aux enfants, il laisse parler leur imagination, tandis qu’aux adultes, il leur enseigne un dessin éloigné des règles apprises. «Les adultes prennent une gomme quand un trait ne leur convient pas. C’est la réaction d’une personne trop corrigée qui ne laisse plus parler son imagination.» Aussi, selon lui, «les enfants n’ont pas peur de faire faux et ils n’ont pas non plus la nécessité de devoir absolument faire juste». A travers ses dessins, on sent donc glisser une dénonciation d’un système qui «impose à l’enfant de ne pas dépasser les lignes lorsqu’il dessine».

Cette dénonciation rime un peu avec son parcours. Alors que l’apprentissage de graphiste l’intéressait, le Fribourgeois a choisi une autre voie et, sans formation préalable, a réalisé son bachelor au Ceruleum, à Lausanne. A l’audace et à l’improvisation, l’artiste redessine le monde à sa façon et donne vie à plusieurs projets.

Son fanzine Mathilde, autoédité en 2019, peut être interprété de différentes façons: une prolongation de lui, un alter ego ou Robin enfant. Il donne la place à la libre-pensée de son spectateur, qui construira lui-même l’histoire à laquelle il assiste. Robin Braendli prépare actuellement une exposition personnelle autour des cafetières, mais aussi un livre illustré et une exposition collective à l’Hôtel de Ville de Neuchâtel pour la fin mars. Il a terminé l’interview par trois mots. Ceux-ci, proches d’une phrase, sonnent comme un avant-goût de son coup de crayon: «enfance, forme, folie».

>Instagram: @braendlixrobin

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