Le pouvoir d’achat est dans toutes les conversations. Il s’agit de la valeur réelle en marchandise et service que représente un revenu (Larousse). Les prix augmentent de façon anormale: un cercle vicieux pour la classe moyenne devant lequel elle est démunie. En vue des élections fédérales, des partis font du pouvoir d’achat un sujet de campagne prioritaire. Ils ne font que le constat amer sans proposer de réponses pratiques. En parler ne suffit pas pour calmer l’anxiété!

Le dernier sondage auprès des Suisses révèle l’inflation comme principal sujet de préoccupation, alors que l’économie s’essouffle. N’avons-nous pas une part de responsabilité, aussi celle du rôle des autorités fédérales? Ce ne sont pas les salaires qu’il faut augmenter mais d’abord faire des économies! A mon avis, les décideurs des hausses (alimentation, services, transport, assurances, actionnariat) devraient justifier la nécessité d’augmenter les coûts, cesser de spéculer et agir en conscience de leur devoir de service. Réduire la marge de profit, c’est redonner confiance aux clients. Certes, il n’est pas facile de comprendre la complexité et l’opacité de certains domaines de prestations, notamment celui de l’électricité. De son côté, la Fédération romande des consommateurs (FRC) demande de geler les loyers et les primes d’assurances. La clientèle devrait également limiter les dépenses, éviter le gaspillage et le tourisme médical.

Devant cette crise et si le coût de la vie n’est pas jugulé, il faut s’attendre à de graves conséquences sur le plan social. Un peu de sagesse, de volonté et de transparence changeraient la situation.